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Assises des solidarités : après les solutions, les décisions

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20 mars 2023

Social Société

scène avec deux écrans
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Après un an de travail, 77 temps forts et 5 000 participants, les assises des solidarités de l’Eure se sont clôturées le 17 mars, à Evreux. Les acteurs du social ont exprimé de nombreuses idées qui vont alimenter concrètement le schéma départemental des solidarités pour les six prochaines années. Le temps est désormais à la prise de décision et à l’action.

Le 4 mars 2022, le Département démarrait la démarche des Assises des Solidarités pour questionner en profondeur les politiques sociales et répondre aux nouveaux enjeux de société. Depuis, 45 ateliers thématiques, 27 rencontres hors les murs, 4 grands débats sur les territoires et 2 forums citoyens ont permis de concerter plus de 3 000 acteurs et près de 2 000 bénéficiaires. Une démarche d’ampleur inédite ! Cela a fait émerger des témoignages insoupçonnés, révélé des situations préoccupantes et exprimé de nombreuses idées concrètes pour améliorer le destin des plus fragiles. Afin de clôturer cette longue démarche de concertation, élus et acteurs du social se sont retrouvés au cinéma d’Evreux, vendredi 17 mars. Ils ont fait le point sur toutes les solutions envisagées pour les problématiques liées au vieillissement, au handicap, au logement, à l’emploi et à l’enfance.

Homme devant un pupitre
Alexandre Rassaërt, président du Département de l’Eure

Un temps long pour discuter du fond

« Ces Assises nous ont permis de prendre le temps alors que le social est souvent synonyme d’urgence. Parler du fond, de ce qui fonctionne bien, ou moins bien, était tout l’enjeu de cette démarche. C’est réussi. » Alexandre Rassaërt, président du Département de l’Eure, a félicité les participants pour « ce décloisement efficace. Désormais, c’est le temps de l’exécution. Certaines mesures, devant l’urgence, ont déjà été engagées par le Département, comme le plan Ephad ou le plan Santé. D’autres feront l’objet de délibérations tout au long de l’année 2023. » Alexandre Rassaërt a annoncé la politique logement en avril, la protection de l’enfance en juin, l’autonomie et le handicap en octobre et enfin, la question de la territorialisation de l’organisation en décembre.

Evaluation chaque année

« Ce n’est pas la fin des Assises aujourd’hui. Ce n’est que le début ». Alexandre Rassaërt souhaite faire le point au moins une fois par an sur les propositions issues des Assises. « Il est nécessaire de faire l’évaluation des politiques publiques pour continuer à être efficace. »

Plus de 500 acteurs eurois du social

C’est devant une salle pleine que les vice-présidentes du Département ont déroulé les différentes problématiques et solutions abordées durant une année consacrée aux Assises des Solidarités. Chacune dans son domaine, elles ont fait le point sur les besoins, les réponses nécessaires et les écueils éventuels, puis répondu aux questions du public.

Vieillissement

46 millions d’euros vont être mobilisés par le Département pour reconstruire ou rénover douze EPHAD dans l’Eure. Il tient aussi à développer des solutions d’accueil alternatives : résidences senior, habitats intergénérationnels, habitats partagés, familles d’accueil. Il souhaite ouvrir une école des métiers de l’accompagnement de la perte d’autonomie liée à l’âge ou au handicap. Des actions spécifiques en faveur des aidants seront mises en place : création de places de répit dans les établissements, des « Espaces aidants » dans chaque territoire, expérimentation du « balluchonage » (remplaçant qui vient à domicile s’occuper de la personne dépendante).

Femme avec un micro
Stéphanie Auger, vice-présidente à l'emploi, à I'insertion, à l'économie sociale et solidaire

Emploi, RSA

En parallèle de la montée en puissance du GIP Job 27, l’Eure expérimente « RSA France-Travail », l’accompagnement renforcé des bénéficiaires du RSA (contrat d’engagement, coaching, activités pour reprendre confiance, formation…). Le Département vise à lever un maximum de freins (illettrisme, garde d’enfants, numérique, mobilité). Des moyens humains et financiers vont être débloqués. Une plateforme départementale de la mobilité doit être développée afin de promouvoir toutes les solutions (covoiturage, auto partage, mobilité inclusive). Un travail spécifique est mené sur les métiers en difficulté de recrutement et sur les besoins actuels et futurs des entreprises locales.

Femme avec un micro
Anne Terlez, vice-présidente en charge de la santé, de la lutte contre la pauvreté, des personnes âgées et du handicap

Handicap

Avec le soutien de l’ARS, le Département souhaite libérer des places en IME pour permettre à des enfants d’intégrer ces structures. En effet, de nombreux jeunes majeurs (18-21 ans) occupent actuellement des places. Ils devront être dirigés vers des établissements pour adultes. Le Département souhaite développer l’habitat partagé et créer une recyclerie (jeux pour besoin spécifiques, matériel, etc.). Pour favoriser l’emploi, il est envisagé la création d’un Service Public de l’Insertion pour les personnes en situation de handicap (SPIE Handicap) et d’un label des entreprises inclusives (RSE).

Femme avec un micro
Martine Saint-Laurent, vice-présidente à la famille, à la protection de l'Enfance et à l'égalité femme/homme

Enfance

Le Département va mettre en place un grand plan de formation des assistantes maternelles et accroître encore la prévention en PMI avec le plan « 1000 premiers jours ». La prévention renforcée est essentielle pour protéger les enfants et éviter les placements. Le Département prévoit le déploiement du service téléphonique de soutien à la parentalité et la création d’un « centre parental » rattaché au Foyer de l’Enfance. Le métier d’accueillant familial fera aussi l’objet d’actions de valorisation afin de permettre le recrutement de plus de 100 familles sur 2 ans (revalorisation salariale, week-end de répit…).

Femme avec un micro
Diane Leseigneur, vice-présidente à l'urbanisme, à l'habitat, au logement, à la politique de la ville et à la revitalisation des centres-villes

Logement

Un travail conséquent va être mené avec les bailleurs sociaux, car leurs logements ne correspondent plus aux besoins actuels des familles. La performance énergétique est également nécessaire. D’ici 2028, l’objectif est de rénover 2000 logements privés (aides à la rénovation) et 7500 logements sociaux. Le Département va aussi se mobiliser sur la prévention des expulsions locatives en s’appuyant notamment sur le FSH et en informant mieux les propriétaires privés victimes d’impayés. L’adaptation du logement au vieillissement nécessite le remplacement des baignoires par des douches en finançant 1000 projets en 5 ans, la réhabilitation de 300 places en résidence autonomie et le soutien aux projets d’habitat partagé.

Salle de cinéma pleine de public
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