Rock in Chair : ils l’ont fait

Le coup d’envoi de Rock in Chair a été donné jeudi 24 juin 2021, à l’hippodrome d’Évreux. Le défi d’organiser dans des conditions difficiles, le festival est réussi.

Jusqu’au bout cette édition de Rock in Chair sur l’hippodrome de Navarre à Évreux aura donné des sueurs froides aux organisateurs. Alors que de nombreux festivals ont jeté l’éponge cette année encore devant les contraintes et  les multiples écueils de la crise sanitaire, Evreux a joué la carte du maintien. Mais c’est la météo qui a joué les trouble-fêtes de dernière minute.

Lors de l’installation du site, ce sont en effet des trombes d’eau qui sont tombées dans l’Eure, rendant rapidement difficile d’accès la pelouse de l’hippodrome d’Évreux aux camions et engins de manutention chargés de matériel. Certains se sont même embourbés. Ce sont les militaires de la base aérienne 105 avec d’imposantes plaques métalliques, qui ont sauvé la situation et permis la fin des opérations plus sereinement.

Clin d’œil d’une météo capricieuse, c’est le soleil qui accueilli les premiers festivaliers jeudi en fin d’après-midi. Des festivaliers qui ont découvert une configuration et des règles inédites pour ce Rock in Chair, déclinaison post déconfinement de Rock in Évreux.

Agréablement surpris

Les milliers de chiliennes sont sagement alignées. Elles seront là pour les quatre jours et seront la marque de fabrique de cette édition hors normes. Côté public, la moyenne d’âge est sensiblement plus élevée que les années précédentes. Les jeunes semblent bouder cette version assise du festival. Mais ceux qui ont fait le déplacement apprécient. « On est plutôt bien installés, il fait beau, le son est bon et on voit bien. C’est une belle soirée », témoignent Véronique et sa fille venues d’Acquigny « pour voir Benjamin Biolay ».

« Ça fait tellement de bien de vous voir !»

Côté artistes justement, les retrouvailles, même dans ces conditions singulières, sont joyeuses et non feintes. « Vous m’avez terriblement manqué », lance Nina Attal en montant sur scène. « Ça fait tellement de bien de vous voir ».

Ni Thomas Dutronc ni Benjamin Biolay ne diront le contraire, encourageant même le public à prendre quelques souplesses avec la position assise. « C’est une renaissance pour nous », souffle Biolay. Avec ses musiciens, ils n’ont pas boudé le plaisir retrouvé de la scène, jouant même les prolongations pour la plus grande joie du public.