Actualités > Un robot d’excellence au centre hospitalier d’Évreux
Innovation Santé
« Certes, une opération avec ce nouveau robot coûte 70 fois plus chère qu’une opération « normale ». Mais les résultats sont impressionnants ! », affirme le Dr Mankarios, chirurgien au Centre hospitalier Eure-Seine d’Évreux. « Pour nous, le robot a longtemps été vu comme un spectacle-fiction. Il est aujourd’hui devenu une machine de la précision du geste, une nécessité chirurgicale. Il permet une vision en 3D et rend le geste du praticien beaucoup plus précis. Ce qui était difficile à obtenir lors d’une opération « classique » devient aujourd’hui possible grâce au robot. Le Da Vinci X permet l’excellence. »
Un atout pour le recrutement de chirugiens
Véritable prolongement de la main et des yeux du chirurgien, cet équipement de pointe, permet de réaliser des interventions lourdes avec une précision extrême. « Il ne s’agit pas d’intelligence artificielle. Le robot ne se substitue pas au praticien mais il affine la main du chirurgien », précise le Dr Bouasria. « C’est un outil d’attractivité indéniable. C’est pourquoi le Conseil départemental nous a accompagné avec enthousiasme dans ce projet. Ce robot va énormément apporter au Centre hospitalier d’Évreux en termes de recrutement. D’ailleurs, des chirurgiens nous sollicitent déjà pour venir opérer chez nous. »
Un robot nommé Suzanne Noël
Un siècle sépare l’inauguration du robot, vendredi 28 avril 2023, avec les premières recherches du Dr Suzanne Noël (1878-1954), pionnière de la chirurgie réparatrice. « Une femme d’une grande modernité. Mais encore une de ces femmes de sciences, grande oubliée de l’histoire », soulignait François Denoncin, un membre de sa famille, lors de cette mise en lumière de son ancêtre.
Comment ça marche ?
Le robot est équipé de quatre bras munis de pinces articulées à 540°. Cela permet au chirurgien d’opérer avec une extrême précision (en zoomant jusqu’à 40 fois). Sur un écran, à distance du patient (et non plus penché sur le patient comme dans une opération « classique »), le médecin voit une image en 3D qui lui restitue les reliefs.