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Canicule et feux : comment l’Eure se prépare à l’été 2025

8 juillet 2025

Sécurité

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Alors qu’une nouvelle vague de chaleur s’annonce, la vigilance est maximale dans l’Eure. Ce département, à la fois très boisé et fortement agricole, se prépare à faire face à un risque croissant : celui des feux de végétation. Autorités, pompiers et partenaires locaux sont déjà en ordre de bataille pour prévenir les départs de feu et intervenir rapidement.

9 feux sur 10 sont d’origine humaine !

En adoptant les bons comportements, il est possible d’éviter les départs de feux.

  • Un barbecue s’allume loin de toute végétation.
  • Une cigarette s’écrase dans un cendrier.
  • Les travaux engendrant des étincelles nécessitent d’avoir un extincteur à portée de main.

Lundi 7 juillet, au centre d’incendie et de secours (CIS) de Conches-en-Ouche, les sapeurs-pompiers de l’Eure ont présenté l’ensemble des dispositifs mis en œuvre pour faire face à la saison des incendies. Le Département, avec son plan doté de 75 millions d’euros jusqu’en 2027, poursuit son engagement aux côtés des soldats du feu et pour la sécurité des Eurois.
« Ce plan est une réponse concrète pour renforcer les moyens des sapeurs-pompiers et leur permettre d’être efficaces », a souligné Pascal Lehongre, vice-président du Département et président du conseil d’administration du SDIS de l’Eure. Il a également salué leur engagement constant, rappelant que « 24 pompiers eurois sont partis cette semaine en renfort dans l’Aude, en soutien à leurs collègues du sud de la France. »

Pourquoi l’Eure est un territoire vulnérable ?

Le 7 juillet, à Conches, autorités et partenaires ont présenté les nouveaux moyens des pompiers pour lutter contre les incendies dans les milieux naturels.

Le souvenir de l’été 2019 reste gravé dans les esprits : en une seule journée, un incendie avait ravagé 1 500 hectares de surfaces agricoles. Au total, 2 500 hectares avaient brûlé cette année-là, particulièrement chaude. En 2022, un feu de chaume a détruit 35 hectares de bois dans la forêt domaniale de Montfort, à Écaquelon. Il aura fallu plus de 600 pompiers mobilisés pendant cinq jours pour en venir à bout.
Ces épisodes ne sont plus des exceptions. La répétition des fortes chaleurs, combinée à la configuration du territoire – mosaïque de grandes cultures et de massifs boisés – rend l’Eure particulièrement exposée aux incendies.

Une coordination renforcée

Face à ce constat, un plan coordonné de lutte contre les feux de végétation a été mis en place, impliquant un grand nombre d’acteurs : Office national des forêts, chambre d’agriculture, agriculteurs, propriétaires forestiers, gestionnaires de voiries… et même la gendarmerie en cas de risque sévère. L’objectif est clair : prévenir les départs de feu, renforcer la détection et intervenir le plus rapidement possible.
Le SDIS 27 s’est doté d’outils opérationnels majeurs, comme une cartographie des risques mise à jour quotidiennement, et une carte de toutes les forêts du territoire, avec les voies d’accès et les points d’eau. Très peu de départements du nord de la France disposent aujourd’hui d’un tel dispositif.
De juin à septembre, l’ONF assure une surveillance renforcée, y compris dans les bois privés. Un véhicule équipé de 600 litres d’eau circule sur les secteurs sensibles pour éteindre immédiatement un départ de feu, si nécessaire.

Un Département boisé et agricole

  • 130 000 ha de forêt, soit un quart du territoire
  • 80 % de forêts privées, ce qui complique l’accès des pompiers
  • Trois massifs forestiers particulièrement exposés : Évreux, Bord-Louviers et la vallée de la Risle (Beaumont-le-Roger, Montfort)
  • 385 000 ha de cultures
personne montrant un drone
Les pompiers de l'Eure disposent de plusieurs drones avec caméra optique et thermique.

Des moyens humains et matériels à la hauteur

Les sapeurs-pompiers de l’Eure disposent également d’un parc d’équipements étoffé pour répondre aux besoins du terrain. Six engins d’appui, équipés de bassins portatifs (« piscines »), permettent de stocker l’eau sur place pendant qu’un véhicule va se ravitailler. Une cinquantaine de camions-citernes assurent l’attaque des feux. À cela s’ajoutent six drones pour la surveillance aérienne et la cartographie des zones touchées, ainsi que 23 véhicules de reconnaissance et de commandement.
Mais au-delà des équipements, c’est aussi la montée en compétence des équipes qui est au cœur de la stratégie. En 2024, près de 400 sapeurs-pompiers eurois ont été spécifiquement formés à la lutte contre les feux d’espaces naturels. Cette formation leur permet de mieux comprendre le comportement de ces incendies en milieux ouverts, d’adapter leurs techniques d’intervention et d’assurer leur propre sécurité comme celle des populations. Un renforcement des compétences indispensable, alors que les épisodes extrêmes tendent à devenir la norme.

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