Vendredi 24 mai 2019, au site archéologique de Gisacum, les premiers pots de miel ont été dévoilés… et goûtés. S’il attise les convoitises des plus gourmands, la récolte de ce nectar de fleurs a surtout le goût d’un message plus amer : la sauvegarde des insectes pollinisateurs et, plus largement, la protection de la nature, sont devenus un enjeu vital.
Un plan d’action unique en France
Une centaine de kilos de miel de printemps, désormais en vente dans les boutiques des sites, rappelle le parcours semé d’embûches que les abeilles doivent aujourd’hui emprunter pour le produire. « Les deux ruchers conservatoires du Département sont en place depuis juin 2018 », a rappelé Gérard Chéron, vice-président du Département, lui-même apiculteur amateur. «Ils sont une clé d’entrée privilégiée pour sensibiliser le grand public aux enjeux liés à la préservation de notre environnement naturel.»
Des graines de fleurs à la récolte de miel
Cette action, mise en œuvre avec le Syndicat d’Apiculture de l’Eure (SAE), fait partie intégrante d’un plan unique en France : MESSIPOLL 2017-2021. Ce sont douze actes concrets du Département en faveur des plantes messicoles et des insectes pollinisateurs. Fourniture de graines de fleurs des champs sauvages, gestion de parcelles conservatoires, animations pédagogiques en direction du public, financement d’études scientifiques pour améliorer la connaissance… et installation de ruches sur les sites départementaux permet au Département de l’Eure d’agir à l’échelle de son territoire.