Mercredi, le Département accueillait le sociologue, Serge Guérin, pour sa conférence « l’intergénérationnel, c’est bon pour le moral. « Résumé en 3 points.
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Social
Intro : La crèche d’enfants au milieu de la maison de retraite qui fait peur à tout le monde ou les colocations intergénérationnelles, qui font de mal à personne… sont des modèles très restreints.
L’intergénérationnel se vit au quotidien : au sein de sa famille, au travail, dans les associations, les conseils municipaux… Pour bien vivre l’intergénérationnel, il faut être en lien avec les autres.
1- Le mythe de l’intergénérationnel
Avec l’allongement de la durée de la vie, il n’est pas rare de voir réunies 5 générations dans la même famille. Donc, du premier jour où on nait, on est confronté à l’intergénérationnel. Ce n’est pas un mythe mais une réalité. Et contrairement à une idée répandue, il n’y a pas de « conflits de générations. Quand je suis en lien avec les autres, je suis dans l’intergénérationnel. Deux exemples :
– sans les retraités, le tissu associatif n’existerait plus. Un tiers des retraités est impliqué dans les associations;
– 32% des maires ont plus de 60 ans. Ils sont plus disponibles pour s’occuper des autres.
2-L’intergénérationnel : ça rapproche
Exemple avec la « fracture numérique ». L’informatique est utilisée depuis 40 ans et seules les personnes les plus âgées ou ceux qui n’ont pas utilisé d’ordinateur dans leur métier sont concernés. La fracture n’est pas tant liée à l’âge. Elle est davantage sociale. Loin de séparer les générations, le numérique rapproche et permet de rester en contact grâce aux mails, à Skype, aux téléphones portables.
Au travail, si le jeune peut apprendre au plus âgé à mieux se servir des outils informatiques, la personne plus âgée peut faire partager son expérience au plus jeune.
3-L’intergénérationnel « solidaire »
Parfois, deux générations se retrouvent à la retraite dans la même famille. C’est alors la jeune retraitée qui devient « aidante » pour ses parents. Parfois, c’est l’inverse : ce sont les grands-parents qui aident leur fille divorcée, leur fils au chômage, leur petit-fils en études…
L’intergénérationnel irrigue l’ensemble de la société. Chaque semaine, des grands-parents consacrent 23 millions d’heures pour accompagner ou aider aux devoirs des petits-enfants.
Conclusion : l’intergénérationnel, c’est d’abord se parler. On a peut-être un peu oublié ces moments d’échanges. Aujourd’hui, la société est éclatée mais l’intergénérationnel permet de mieux tenir le coup et de prendre du recul. L’intergénérationnel est un joyau.
Tout cela est bon pour le moral. C’est peut-être même une morale…