Quand la nature déborde, les agents des routes entrent en action

Dès le 21 avril, les agents du Département repartent en campagne pour entretenir les bords de route. Sécurité, biodiversité et besoins agricoles sont au cœur de cette mission essentielle.

Chaque année, entre avril et novembre, les agents du Département de l’Eure fauchent les 4 200 km de routes départementales. Mais attention : ici, pas question de couper à tout va. Le fauchage suit une méthode précise, pensée pour concilier sécurité routière, protection de la biodiversité et besoins agricoles.
« Depuis l’année dernière, nous avons revu notre politique de fauchage. Il ne s’agit pas d’un simple entretien mais bien d’un acte technique et environnemental, avec une vraie logique derrière chaque passage », explique Benoît Migeot de Baran, directeur-adjoint à la mobilité au Département.

Le premier coup de lame 2025 ne sera pas donné avant le 21 avril. En cause : une pousse encore timide des végétaux. Mais dès que l’herbe montrera le bout de son nez, 93 agents, équipés de 31 tracteurs adaptés, seront sur le pont.

Deux coupes, zéro phyto

• D’avril à juin : place à la coupe de sécurité pour dégager panneaux, carrefours et virages. Si une parcelle voisine est cultivée, une bande supplémentaire est dégagée jusqu’en haut du talus.
• D’août à novembre : la coupe totale s’étend sur l’ensemble des dépendances vertes, avec une hauteur de coupe limitée à 15 cm, pour préserver la flore basse.
  Pas de produit phytosanitaire utilisé ici : le fauchage est 100 % mécanique, en accord avec les engagements environnementaux du Département depuis 2009.

Ce que vous appelez “les bas-côtés” sont bien plus que ça

Les abords végétalisés des routes – les fameuses dépendances vertes – représentent 840 hectares dans l’Eure. Véritables couloirs écologiques, ils servent d’abris à la faune, aident à la gestion de l’eau de pluie et à la biodiversité. C’est pourquoi leur entretien est pensé avec soin.
« On évite les coupes trop précoces ou trop fréquentes pour respecter la faune et la flore. Et le fauchage matinal, en été, limite le risque d’incendie », ajoute Benoît Migeot de Baran.