L’aide exceptionnelle au fourrage plébiscitée par les éleveurs de l’Eure

Plus de 300 dossiers ont été validés et 290 000 € de subventions ont été attribués pour permettre aux éleveurs, touchés par la sécheresse de faire face à leurs dépenses de fourrage.

Impossible évidemment de s’en réjouir mais l’aide exceptionnelle proposée aux éleveurs eurois pour faire face aux conséquences de la sécheresse de 2018 a été plébiscitée. Signe que les éleveurs de l’Eure font bien face à des difficultés majeures pour finir l’hiver et nourrir leurs troupeaux.

Au total, plus de 305 dossiers très exactement ont été validés par les deux commissions techniques qui se sont réunies en mars et en avril derniers. Chargées de vérifier les critères d’éligibilité, elles ont aussi validé le montant des aides accordées en fonction notamment de la taille du cheptel. Au final, la subvention qui arrive en ce moment sur les comptes bancaires des éleveurs peut atteindre près de 1000 € par exploitation représentant une enveloppe globale de 290 000 € pour le Département.

Une attention soutenue au monde agricole

Lancé au cœur de l’hiver et voté en session plénière de février, le principe de cette aide a été conjointement soutenu par le Département et la Chambre d’agriculture de l’Eure.

« Nous avons été alertés de la situation difficile dans laquelle des dizaines d’éleveurs eurois se trouvaient après l’épisode de sécheresse de 2018. Faute d’une récolte suffisante en foin mais aussi en maïs et d’une repousse anormalement faible de l’herbe pâturée, certains ont dû puiser dès la fin de l’été dans les réserves de fourrage habituellement consommées pendant la période hivernale. Pour continuer à nourrir le bétail, ils ont été obligés d’acheter du fourrage avec des conséquences parfois dramatiques sur des trésoreries déjà fragiles », rappelle le président du Département, Pascal Lehongre. Et si la compétence agricole n’est en principe plus du ressort du Conseil départemental mais de la Région, le Département a tout de même décidé d’agir en créant cette aide exceptionnelle. C’est d’ailleurs le seul Département normand à l’avoir fait.

Avec des résultats qui prouvent aujourd’hui que le besoin était réel et qui doivent inciter toutes les instances concernées à garder un œil attentif sur l’ensemble de la filière agricole, tellement importante pour nos territoires mais aussi terriblement fragile. »