Actualités > Malgré les difficultés, le Département tient bon sur ses priorités
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Touché, mais pas coulé ! A l’instar de tous les autres Départements, l’Eure subit un contexte économique défavorable. Baisse des DMTO(1) d’environ 18 M€ cette année, envolée des dépenses sociales incompressibles (revalorisation des salaires des métiers sociaux, du RSA, etc.), inflation, augmentation des dépenses de fonctionnement(2) et des taux bancaires, autant de facteurs qui mettent à mal les finances du Département de l’Eure. Pourtant, pas question pour le Président du Conseil départemental, Alexandre Rassaërt de remettre en question le cap et les priorités fixées en début de mandat.
Une situation délicate
Grâce à une gestion saine et équilibrée menée depuis 2015 et sans jamais céder à la facilité d’augmenter la fiscalité, l’Eure a construit des bases financières solides qui lui permettent aujourd’hui d’affronter les difficultés. « La situation est délicate », reconnaît néanmoins Pascal Lehongre, vice-président du Département de l’Eure en charge des Finances. « Nous allons devoir trouver un nouvel équilibre entre nos ambitions et nos ressources, travailler à des économies en fonctionnement comme en investissement. »
Cette construction budgétaire équilibrée mais toujours ambitieuse a été saluée par Sébastien Lecornu, Ministre des Armées et vice-président du Département : « Quelles que soient les circonstances, nous poursuivons nos ambitions sans toucher à nos aides aux EPCI(3) et aux communes rurales, alors que nous aurions pu nous concentrer uniquement sur nos politiques publiques, sans aller au-delà. »
Des ambitions intactes
L’Eure va donc continuer de jouer collectif en aidant les communes à investir tout en remplissant ses objectifs phares en 2024 :
- la solidarité envers les seniors et les personnes en situation de handicap (164 M€ de dépenses prévues en 2024) ;
- la protection de l’enfance, la protection maternelle et infantile (PMI) et le soutien à la parentalité (84 M€ de dépenses prévisionnelles) ;
- la poursuite du Plan de reconstruction des collèges (livraison des collèges de Rugles, Bourneville et du Val-d’Hazey) ;
- l’entretien régulier des 4 200 km de routes départementales mais aussi des ouvrages d’art avec la fin de la réhabilitation du pont des Andelys et le début des travaux du pont de Courcelles.
Continuer à intervenir sur des compétences non obligatoires
Le Président du Conseil départemental, Alexandre Rassaërt a aussi mis l’accent sur la volonté du Département d’intervenir là où sont les besoins mêmes lorsqu’ils se trouvent en dehors du champ d’intervention naturel du conseil départemental : « Grâce à notre gestion, nous sommes en capacité de respecter tous nos engagements et de continuer à intervenir sur des compétences non obligatoires, à l’exemple du plan Ambition-santé qui est très attendu par les Eurois et qui marche très fort. » En 2024, le Département va en effet implanter de nouveaux centres de santé Doct’Eure à Gisors, Broglie, Les Andelys mais aussi déployer des équipements de télémédecine (cabines, bornes, mallettes) pour continuer d’améliorer l’accès aux soins des Eurois.
(1) Droits de mutation à titre onéreux (taxe que les collectivités locales touchent lors de la vente d’un bien immobilier, quel qu’il soit).
(2) De 438 000 € en 2020 à 520 000 € en 2023.
(3) Etablissements publics de coopération intercommunale