Les travaux du pont arc viennent d’être inaugurés. Cet ouvrage d’art qui enjambe la Seine a fait sa cure de jouvence et en profite pour expérimenter un nouveau partage de la route.
Actualités > Saint-Pierre-du-Vauvray : le pont arc reparti pour des années de bons et loyaux services
Mobilité
Sur la Seine, il a incontestablement fière allure le pont arc de Saint-Pierre-du-Vauvray.
Cet ouvrage d’art, en béton armé avec deux arcs et une arche unique d’une portée de 132 mètres, mis en service en 1947, est d’ailleurs classé au titre des monuments historiques depuis 1975. Ce qui ne l’empêche pas d’être indispensable dans le réseau routier départemental : il est emprunté quotidiennement par près de 5500 véhicules chaque jour dont 170 poids lourds sur un axe Louviers-Les-Andelys.
Une rénovation de grande ampleur
Surveillé de près, comme l’ensemble des ponts et des tunnels du réseau routier départemental, le pont arc nécessitait des travaux lourds d’entretien et de réparation pour continuer à assurer, dans les meilleures conditions et pour longtemps, ses fonctions.
Ainsi le pont a été pendant près d’un an en chantier. Les principales interventions ont consisté à :
- la reprise de la structure située sous la chaussée (le renformis);
- la réfection de l’étanchéité;
- le renouvellement des bordures par une longrine béton;
- la mise en œuvre d’une protection des arcs et des suspentes;
- le renforcement de l’entretoise positionnée sous le joint de chaussée;
- la modernisation des joints de chaussée;
- et enfin la réfection de la couche de roulement.
L’ensemble de ces opérations représente un investissement de 1,48 million d’euros à la seule charge du Département et de son budget consacré aux routes et aux ouvrages d’art.
Cet investissement entre dans le cadre du premier plan pluriannuel d’investissement du Département, voté en fin d’année 2016, et qui consacre 125 M€ jusqu’en 2021 à l’entretien, la modernisation et la sécurisation du réseau routier départemental.
Le Département fait de la place aux déplacements doux
Profitant de ce chantier de rénovation et d’une demande des élus locaux, le Département a souhaité expérimenter sur ce pont une nouvelle forme de partage de la chaussée destinée à favoriser les déplacements doux, en particulier à pied et à vélo.
Les largeurs sur le pont étant limitées, la voie de circulation a été légèrement réduite afin de favoriser les piétons. Et devant l’impossibilité technique de créer une voie cyclable, le Département, après avoir consulté le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) a proposé d’expérimenter la chaussée à voie centrale banalisée. Le couloir cyclable est prioritaire. Et afin de se croiser, les automobilistes circulent en axe pour s’écarter du cycliste et se rabattent au croisement d’un autre véhicule. Cette première dans l’Eure sera scrutée avec attention et pourra servir d’exemple dans d’autres sites.