Actualités > [VIDÉO] Violences conjugales : un fléau de notre société
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TEMOIGNAGE : 14 ans entre les mains d’un pervers narcissique
« Mon mari m’a d’abord menacée pour que j’arrête de travailler. J’ai abandonné mon métier de sage-femme et d’écrivaine. J’ai ainsi laissé le roman que j’avais commencé. (…) J’avais des pièces interdites dans la maison, notamment la grande pièce à vivre. Il a éloigné tous mes amis, m’a complètement isolée ; j’ai vécu onze ans sans télévision, sans journaux, pratiquement sans radio, sans téléphone. Mon nom n’apparaissait plus nulle part. (…) »
J’étais :
« une pétasse, feignasse, une salope… »
« La faute était sur moi, toujours. Devant les autres, il me montrait un amour indéfectible, mais en privé, j’étais “une pétasse, feignasse, une salope et une pute”. Cependant, si vous l’aviez rencontré, il vous aurait séduit en quelques minutes. Je continuais à l’admirer. J’ai mis longtemps à comprendre à quel point j’allais vers la déchéance et la mort. »
Comment sortir de cet enfer ?
Pourtant, Marie Murski s’en est sortie. Juste à temps peut-être avant que l’irréversible n’arrive… Dans son récit, Cris dans un jardin, (quatre rééditions), adapté au théâtre, par la Compagnie Théâtre des Trois Gros, Marie Murski décrit le processus irréversible de la violence, de la terreur, puis la façon dont elle a pu échapper à cet enfer. « Deux femmes du CIDFF (Centre d’Information des droits des femmes et de la famille) m’ont sauvée. Après mon premier entretien, je n’étais plus la même. »
Malheureusement, le confinement a fait exploser les violences au sein du couple, comme l’a constaté Romain Cocheteux, juriste au CDIFF. Les chiffres sont accablants. Enfermées à la maison, les femmes ne pouvaient pas contacter les associations ou la gendarmerie. D’où l’idée du CIDFF d’installer une permanence éphémère à Carrefour Évreux : « En venant faire leurs courses, les femmes ont pu nous confier leurs problèmes. »
Sur le terrain, différentes associations prennent en charge les victimes de violences conjugales, femmes et hommes : associations d’aides aux victimes, intervenants sociaux et gendarmerie.
Un gendarme, référent dans le cadre des violences intra-familiales, explique : « Je vois des femmes et même les familles entières, victimes de violences intra familiales. On parle d’emprise. Ces faits sont interdits et punis par la loi. »
Les mesures du Grenelle contre les violences mises en place l’an passé par le gouvernement, devraient aussi aider ce fléau à faire infléchir les chiffres. Du moins, c’est à espérer…
Que faire sur le terrain ?
Vous voulez rencontrer un intervenant social ?
Appelez un de ces numéros :
- Département : 02 32 31 97 17
- Commissariat de police :
Évreux : 06 89 82 67 75 – Vernon : 06.30.42.18.83 – Val-de-Reuil : 38 87 57 40 - Gendarmerie :
Bernay : 06 43 67 63 04 – Evreux : 06 10 39 90 58
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