Exposition : nature et rêverie avec Eva Jospin

C’est une première ! Le musée des impressionnismes Giverny présente une exposition hivernale : « Eva Jospin. De Rome à Giverny ». Un parcours inédit entre collections du musée et œuvres d’une artiste tournée vers la nature.

Pour la première ouverture hivernale de son histoire, le musée des impressionnismes Giverny présente l’exposition « Eva Jospin. De Rome à Giverny ». C’est un dialogue inédit entre la collection permanente du musée et l’œuvre de l’artiste.
Aux côtés des œuvres de Caillebotte, Monet, Bonnard et Denis, ses forêts de carton, ses dessins intriqués et un pan de sa monumentale broderie « Chambre de soie » composent un parcours où la nature et le rêve règnent en maîtres.

Carte blanche à Eva Jospin

En effet, l’artiste Eva Jospin a reçu carte blanche pour sélectionner des œuvres dans les collections du musée afin de les confronter à certaines de ses propres créations. C’est donc autour du thème de la nature, si cher aux impressionnistes, que se noue un riche dialogue porté par des visions personnelles diverses sur la création artistique et sur le monde.

Eva Jospin, son parcours, ses inspirations

Née en 1975, Eva Jospin a fait ses études à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Lauréate du Prix de l’Académie des beaux-arts, elle devient pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome.

L’Italie parcourt en filigrane l’ensemble de la production artistique d’Eva Jospin. Cette inspiration se devine dans le rattachement aux thèmes classiques de l’histoire de l’art italien, dans le souvenir des mythes antiques, ou encore dans les références aux capricci, ces peintures du XVIIIe siècle constituées de paysages imaginaires, mêlant ruines, éléments architecturaux et motifs végétaux. Ce sont aussi les jardins italiens, ceux de la Renaissance ou ceux nés du maniérisme, qui, par leurs fabriques, grottes et nymphées, nourrissent l’inspiration de l’artiste.

Deux sculptures dans les jardins du musées

Cette sensibilité toute particulière d’Eva Jospin à la nature est à l’origine d’une commande de la part du musée des impressionnismes Giverny. Deux de ses sculptures sont ainsi venues enrichir les jardins. La première, Edera, crée une illusion entre la nature et l’œuvre en présentant un entremêlement de lierre (edera en italien), de lianes et de branches de bronze et de laiton, avec la glycine qui orne l’arche d’entrée.
Placée à côté de la prairie, Bois des nymphes évoque, quant à elle, l’iconographie des divinités féminines qui régnaient sur les paysages antiques.

Commissariat d’exposition : Eva Jospin, artiste, et Cyrille Sciama, directeur général du musée des impressionnismes Giverny, conservateur en chef du patrimoine