«Mes enfants ont pris leur journée pour venir avec moi enterrer Mounette. Ça nous semblait important d’enterrer notre chatte dignement, dans un bel endroit comme celui-ci.»
Ce matin-là, dans le cimetière pour animaux de Douains, l’atmosphère est à la peine. La famille de Mounette est venue de la région parisienne enterrer leur chatte adorée. La présidente de l’association accueille la famille endeuillée. Au « Jardin du souvenir », les inhumations se succèdent.
«Avant-hier, j’ai enterré une tourterelle. Sa maîtresse avait acheté un petit cercueil sur Internet et un petit coussin pour l’intérieur.» Il arrive que la présidente reçoive des appels à 23 h et même plus tard : «Au téléphone, ces personnes sont désemparées. Leur animal vient de mourir, ils veulent savoir quand ils peuvent venir l’enterrer.»
Cochons, rats, couleuvres…
Une vraie cérémonie et des vraies larmes qui témoignent de l’affection, de l’amour même que les propriétaires d’animaux témoignent à ceux qui ont partagé leur vie pendant plusieurs années. « Ils considèrent leur animal de compagnie comme un membre de la famille », assure Yolande Van der Linden qui a tout vu depuis 2010, date à laquelle elle a repris la présidence de l’association.
« Certains sont venus enterrer leur cochon d’Inde, leur lapin, perroquet, rat, couleuvre même s’il y a un grand nombre de chats et de chiens. » Beaucoup font faire une pierre tombale qu’ils décorent de mille petits objets, de fleurs ou avec une plaque funéraire représentant la photo de leur animal.