En session vendredi 22 octobre, l’assemblée départementale a voté un 2ème plan de relance de 5 M€. Elle a aussi tracé les grandes lignes des Assises des protections sociales lancées en novembre.
Actualités > 5M€ pour aider les communes et l’emploi
Institution Social Attractivité
En avril 2020, lors du 1er plan de relance initié au sortir du confinement, le Département avait engagé 2 M€. Cette somme, allouée en lien avec l’État a permis de soutenir l’activité économique. Elle a permis d’amorcer 288 projets générant des chantiers à hauteur de 8,3 M€ pour l’économie locale.
Cette fois, ce sont 5 M€ qui sont mobilisés. Toujours pour financer les projets des communes autour de quatre axes :
- l’amélioration de la Défense Extérieure Contre l’Incendie (DECI)
- la protection de la nature
- la sauvegarde du Patrimoine,
- la rénovation et l’amélioration des équipements scolaires
Pour être accepté, le projet de la commune doit concerner un chantier d’un coût global inférieur à 100 000 €. Il doit aussi être initié avant la fin de l’année.
« Éviter une crise économique et sociale »
Pour le président du Département, Sébastien Lecornu, « ce second plan de relance va soutenir l’activité économique de nos entreprises et l’emploi local durant cette période charnière. On commence à sortir de la crise sanitaire. Mais restons vigilants et mobilisés pour ne pas rentrer dans une crise économique et sociale. Il s’agit aussi d’aider financièrement nos communes à se moderniser et à concrétiser plus vite des projets attendus par les Eurois ».
Assises des protections sociales, « un exercice de vérité »
Autre sujet phare de cette session, les Assises des protections sociales qui doivent débuter ces prochaines semaines. Pour Anne Terlez, vice-présidente à la santé, à la lutte contre la pauvreté aux personnes âgées et au handicap, il s’agit d’un rendez- vous fondateur.
« La crise sanitaire a mis en tension tout le système de santé et d’accompagnement social. Elle a agi comme un révélateur. C’est le bon moment pour tout mettre sur la table, pointer ce qui fonctionne et ce qui ne marche pas dans tout le champ de l’accompagnement et de l’aide sociale ».
Un travail de longue haleine, de novembre à juin
De novembre à juin, partout dans le département, des conférences, tables rondes, ateliers de réflexion vont être organisés. Avec des experts, les salariés du secteur et mais aussi les usagers au cœur des attentions.
Le vieillissement de la population, le maintien à domicile, le logement social, l’état déplorable de certaines maisons de retraite, la nécessité d’améliorer l’insertion ou de renforcer la protection de l’enfance seront au cœur des travaux. Sans oublier la lutte contre la pauvreté, sous toutes ses formes, en ville comme en milieu rural.
Le président Sébastien Lecornu l’a martelé. « On va aller dans les territoires, à la ville comme à la campagne, écouter toute la chaîne des acteurs, des usagers et ne faire l’économie d’aucun débat. Pour qu’elles soient réussies et efficaces, ces assises doivent absolument être, pour tous, un « exercice de vérité. Le but est de construire, ensemble, un programme d’actions concrètes et financièrement réalistes qui pourra être initié dès 2022 »
Aides à domicile : +15% de revalorisation salariale
Les Assises des protections sociales ne sont pas encore lancées, mais certaines décisions d’urgence ne peuvent attendre. Ainsi, plus de 800 salariés qui travaillent dans des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile de structures associatives (SAAD) vont voir leur feuille de paie bondir d’environ +15 % avant la fin de l’année.
Une revalorisation qui s’imposait selon Sébastien Lecornu qui a aussi souligné l’effort conjoint de l’État sur ce sujet. « Les intervenants à domicile exercent un métier difficile, souvent à temps partiel, qui nécessite des efforts physiques importants mais aussi de grandes qualités de cœur. Leur engagement au quotidien aux services des personnes âgées ou handicapées, leur investissement sans faille même en pleine période de crise sanitaire, méritent un vrai « coup de pouce » salarial. »
Le président qui espère aussi que « cette revalorisation suscite les vocations et rende ce métier d’aide à domicile plus attractif ».