Infiltrer l’eau, là où elle tombe

Pour protéger la ressource en eau et lutter contre le réchauffement climatique, les espaces publics doivent être plus perméables et moins accumuler la chaleur. Elus et techniciens de l’Eure étaient invités au Département pour en échanger.

Remplacer les matériaux imperméables par des matériaux poreux, multiplier les espaces végétalisés, planter des arbres pour garder la fraicheur, construire des fossés, des noues, des bassins d’infiltrations… L’aménagement de l’espace public est particulièrement concerné par le défi que représente le changement climatique et, par voie de conséquence, l’incontournable nécessité de protéger la ressource en eau.

Agir à l’échelle locale grâce à des aménagements urbains adaptés

« Le changement climatique est un phénomène qui s’observe déjà. L’environnement est en train de changer, c’est désormais une certitude », témoigne Gérard Chéron, vice-président au Département de l’Eure, en charge des questions environnementales. « Les périodes d’inondation et de sécheresse se multiplient. Nous, acteurs locaux, devons agir à notre échelle, notamment en adaptant les aménagements urbains. C’est tout l’objet de cette conférence organisée par le Département de l’Eure et ses partenaires pour les collectivités euroises compétentes en eau potable. »

Des conférences spécialiasées pour sensibiliser les acteurs locaux

Une quarantaine d’élus et de techniciens de l’Eure ont ainsi répondu présent et participé, vendredi 18 octobre 2019 à Evreux, à la conférence « S’adapter au changement climatique : comment aménager l’espace public et préserver la ressource en eau ? » Après un état chiffré de la situation dans l’Eure, l’agence de l’eau Seine-Normandie a laissé la parole au CAUE 27. Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de l’Eure a détaillé des exemples concrets d’aménagements urbains adaptés au changement climatique. « Pendant des millénaires, l’homme a envoyé l’eau qui tombe en dehors de ses villes », raconte Jean-Marc Coubé, paysagiste au CAUE. « Aujourd’hui, face au changement climatique, il faut au maximum laisser s’infiltrer l’eau, là où elle tombe. »