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Le chantier du pont des Andelys prolongé de 4 mois

2 novembre 2023

Mobilité

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Engagée depuis août dernier, la dernière phase de travaux du pont des Andelys va devoir être prolongée. En cause, des traces d’amiante dans certaines peintures. Le désamiantage commence le 7 novembre.

Point sur les travaux au 18 janvier 2024

La société de rénovation d’ouvrages d’art est en train de monter les renforts métalliques sur le pont des Andelys. À ce stade, déjà 50 mètres linéaires de renforts ont été installés sur les membrures inférieures (intérieurs et extérieurs). La mise en place de 20 renforts intérieurs pose plus de difficultés (trop de poteaux, diagonales…), en particulier pour leur acheminement depuis l’échafaudage suspendu. Il est donc nécessaire de réaliser des travaux de nuit et de passer par la voie piétonne. Cela engendrera des coupures ponctuelles de la circulation.

Gène sur la circulation du 29 janvier au 1er février 2024

Pendant les acheminements des matériels, plusieurs fois par nuit, la circulation sera arrêtée ponctuellement durant environ 10 minutes et ce, pour tout type de véhicules.

Les riverains et automobilistes l’ont certainement déjà remarqué, le pont des Andelys est partiellement « emballé ». Une opération de confinement nécessaire pour résoudre un problème imprévu : la présence de légères traces d’amiante dans la peinture de certaines zones du pont. Elles ont été décelées lors d’analyses réalisées au cours de la 4e phase de réhabilitation du pont des Andelys, débutée en août 2023. Aussi, avant la remise en peinture du pont, il est nécessaire de procéder à un désamiantage rigoureux dans des conditions de sécurité maximales. L’opération devrait durer 3 à 4 mois. La fin des travaux du pont, initialement prévue pour mars 2024, sera reportée à l’été 2024.

Pas de changement pour l'organisation de la circulation

Circulation alternée sur le pont
Déviation des poids lourds
Fermetures ponctuelles, la nuit, pour tous types de véhicules, du 29 janvier au 1er février 2024

bâche blanche — La présence d’amiante dans les peintures exige la mise en place de mesures de sécurités renforcées comme le confinement complet de l’ouvrage.

Garantir la santé et la sécurité des travailleurs

« Ces travaux inattendus vont occasionner un certain inconfort pour les usagers du pont, mais il en va de la sécurisation de l’ouvrage et de son impact environnemental. Nous ne prendrons jamais de risque », souligne Frédéric Duché, vice-président du Département en charge de l’aménagement du territoire et maire des Andelys. « Malgré tout, nous pouvons nous réjouir que le pont reste en circulation alternée pendant ces opérations, limitant ainsi la gêne tout en garantissant la santé et la sécurité des usagers. »

Un surcoût de 800 000 €

Ainsi, le désamiantage commence le 7 novembre 2023. Il engendre de nouvelles contraintes (mesures de sécurité renforcée, mobilisation d’équipes spécialisées, matériels techniques, traitement de l’amiante et gestion des déchets) avec un surcoût estimé à 800 000 € HT, à ce stade. Une somme qui sera, comme la réhabilitation du pont, entièrement prise en charge par le Département de l’Eure dont l’investissement, pour les quatre phases de travaux, devrait s’élever à 7,3 millions d’euros.

En quoi consistent les travaux de la phase 4 ?

le renforcement des poutres de rigidité, l’équilibrage des suspentes
la rénovation du système de protection anticorrosion de la structure métallique
la mise aux normes des garde-corps pour la sécurité des piétons
le désamiantage des peintures par sablage et aspiration
la mise en peinture (couleur à l’identique)

Des analyses contradictoires

Le Département, très attentif à la sécurité de ses ouvrages d’art, avait déjà mené une analyse de repérage d’amiante sur le pont des Andelys, en 2019, lors de la planification des travaux de réhabilitation. Les résultats de l’époque étaient revenus négatifs. Pour la phase actuelle de travaux (consolidation des poutres de rigidité), l’entreprise en charge du chantier a demandé de nouvelles analyses afin d’assurer la sécurité des travailleurs. Et les résultats sont revenus positifs !

Devant ces retours contradictoires, le Département a fait procédé à plusieurs analyses successives. La dernière expertise a confirmé la présence d’amiante non détectable au microscope optique en très petite quantité. « Les contradictions de ces conclusions ont mis deux faits en évidence », précise Frédéric Duché. « Il y a bien des traces résiduelles d’amiante dans la peinture, mais uniquement sur certaines zones restreintes du pont. Ce qui explique que les résultats divergent. Les prélèvements ont été effectués sur toutes les parties du pont, mais à quelques centimètres d’écart à chaque fois ».