Le Département de l’Eure vote le retour au 90 km/h en 2026

Lors de la session plénière de février, la majorité départementale a voté en faveur du retour au 90 km/h dans l’Eure, dénonçant l’inefficacité de la limitation à 80 km/h instaurée en 2018. Un choix assumé qui s’inscrit dans une volonté de clarté et de cohérence pour les automobilistes.

Le principe du retour au 90 km/h sur les routes départementales a été largement adopté par l’assemblée le 7 février 2025, en session plénière à Evreux, à l’exception des conseillers d’opposition. 420 études d’accidentalité doivent désormais être menées, sur chaque portion de route concernée, avant que cette mesure soit présentée en Commission Départementale de Sécurité routière.

« Ça ne marche pas »

L’Eure devient ainsi le 53e département à revenir, partiellement ou totalement, sur la limitation de vitesse à 80 km/h, mesure qui n’a pas eu les résultats escomptés en termes de sécurité routière.

« On a maintenant six ans de recul sur la mesure et ce que l’on constate, c’est que limiter la vitesse à 80 km/h, ça ne marche pas : le choc psychologique qui a été promis n’est pas au rendez-vous pour modifier le comportement des conducteurs et on constate même une augmentation importante du nombre de blessés sur les routes », a rappelé de façon très factuelle Thierry Plouvier, vice-président aux mobilités et aux infrastructures routières.

« Les Eurois n’en peuvent plus des changements incessants de limitation de vitesse »

Face aux protestations de l’opposition hostile à ce changement de la limitation de vitesse, le Président Alexandre Rassaërt a développé des arguments de cohérence et de responsabilité :  « Cette mesure n’a pas produit les effets de sécurité attendus et ce sont les chiffres qui le disent. Les Eurois n’en peuvent plus des changements incessants de limitation de vitesse sur le réseau routier alors on va mettre en place un triptyque 50-70-90km/h qui sera plus lisible et compréhensible. La simplicité de la signalisation, c’est aussi une attente des automobilistes et un moyen de changer les limitations sans faire exploser les coûts (ndlr : 200 000€ de frais de signalisation prévus sur un budget mobilité annuel de 60 millions d’€). Et puis, rassurez-vous, on a une approche responsable : les études qui vont être faites nous permettent de déployer des zones de sécurité complémentaires. On va faire les choses de manière fine, intelligente, équilibrée… Personne n’a intérêt à mettre en insécurité les Eurois. »