Croustillante, aérée avec des arômes de blé et une légère acidité du levain ; pauvre en sel, une croute fine et caramélisée à point avec la légère couleur noisette. Pas étonnant que l’artisan-boulanger de de Bois-Jérôme-Saint-Ouen ait réussi à se hisser jusqu’aux demi-finales nationale. Il conserve néanmoins son prix de meilleure baguette de tradition normande 2022.
Actualités > Normandie : la meilleure baguette de tradition est dans l’Eure
Société
La belle aventure s’est arrêtée mercredi devant le parvis de Notre-Dame de Paris. Le rêve paraissait pourtant accessible. Retenu parmi les 20 lauréats issus des sélections régionales, Christophe Vallin, 1er prix de Normandie, était à deux miettes de remporter cette 8e édition nationale de la meilleure baguette tradition française. Il faut dire que « la respectueuse » avait tout pour séduire.
« Sans l’aide du Conseil départemental, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. » Jean-François Wielgus, maire de Bois-Jérôme-Saint-Ouen.
Le secret d’une bonne baguette
Pour compter parmi le fleuron de la boulangerie française, il faut du métier bien sûr et aussi quelques petits secrets que le patron de la boulangerie « Aux saveurs des bois » nous livre avec bonheur. « Il faut du temps, beaucoup d’amour et de la passion ; il faut aussi une farine noble et saine. Chaque boulanger va s’acoquiner avec la farine qui lui convient. Pour ma part, j’ai choisi une farine Label rouge qui provient du Moulin d’Auguste des Andelys. Elle est issue de blés 100% normands et ne contient pas de produit chimique. »
Enfin, dernier secret, le « coup de patte » de l’artisan. « C’est tout l’intérêt de la profession : partir d’un produit et le sublimer. Pour ma part, j’aime reprendre les valeurs et les techniques des anciens. La difficulté réside dans le pétrissage et la fermentation. Ces étapes révèlent tout le savoir-faire du boulanger. »
Une affaire qui « tourne » rondement
L’amour du métier, l’exigence de Christophe, son goût pour l’innovation ; le sourire et l’accueil chaleureux de Barbara sont les ingrédients indispensables pour faire tourner la boutique. « En 2019, on cherchait une petite affaire tranquille à la campagne. » Aujourd’hui 7 personnes travaillent à la boulangerie « Aux Saveurs des Bois », dont 3 apprentis. « La transmission est importante. Il faut former les jeunes et leur apprendre l’amour du métier. L’avenir de la profession en dépend. »
"Même avec la meilleure baguette du monde, si la vendeuse n'est pas aimable, le boulanger ne pourra rien."
Bois-Jérôme-Saint-Ouen : 4 commerces en 4 ans !
Quand en 2014, le maire de Bois-Jérôme-Saint-Ouen évoque l’ouverture d’une boulangerie, il fait un pari un peu fou, « voire surréaliste aux yeux de certains. » Le dernier commerce à cet emplacement datait de 1972, c’était un bar-épicerie. « Il fallait oser et s’en donner les moyens », se réjouit aujourd’hui Jean-François Wielgus qui compte dans sa commune de 800 habitants, un restaurant qui a créé 4 emplois, une boulangerie qui fait travailler 6 personnes dont 3 apprentis, une esthéticienne et bientôt une prothésiste ongulaire !
Avec l’aide du Département
« Mais sans l’aide du Conseil départemental, rien de tout cela ne serait arrivé », avoue le maire de Bois-Jérôme-Saint-Ouen. En effet, quand la commune décide de racheter une maison pour la transformer en commerce, le Conseil départemental propose une aide « au dernier commerce de proximité. » Une subvention de 45 000 € qui fut la bienvenue pour démarrer le projet de réhabilitation.
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