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Monsieur Bern, nous avons une mission pour vous

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1 juin 2021

Patrimoine Attractivité

Vue du ciel des vestiges de la filature levavasseur, forêt tout autour
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Conscient du potentiel de la Filature Levavasseur, le Département a écrit à Stéphane Bern pour soutenir la candidature de ce superbe site dans le cadre de la mission Bern.

Joyau du patrimoine industriel, ruine romantique, cathédrale industrielle unique en Europe… Ce ne sont pas les qualificatifs élogieux qui manquent pour parler de la Filature Levavasseur.

Qui n’est jamais passé devant les ruines de cette impressionnante filature au bord de l’Andelle à Pont-Saint-Pierre ne peut comprendre l’effet produit.

chute d'eau devant des vestiges de la filature levavasseur
vue interieur des vestiges de la filature levavasseur
vestiges de la filature levavasseur à Pont-Saint-Pierre

Depuis les années 60, le Département de l’Eure est propriétaire de ce site majestueux. Majestueux mais aussi fragile. Ainsi, pour la première fois depuis des décennies, le Département va engager, à partir du mois de septembre, des travaux pour le consolider et le sécuriser. L’objectif est de pouvoir l’ouvrir au public lors des Journées Européennes du patrimoine en 2022.

Une première étape indispensable pour une suite ambitieuse

C’est la première phase d’une mise en valeur beaucoup plus ambitieuse pour les années à venir. La contrepartie financière est à la hauteur du potentiel du site : conséquente. Les premiers travaux de sécurisation sont estimés à 400 000 €. Ils sont indispensables pour la suite.

Afin d’obtenir une aide pour financer ces travaux, le Département vient de solliciter Stéphane Bern, le très médiatique représentant de la mission qui porte son nom.

Chargé d’identifier le patrimoine en péril et de mettre en œuvre des sources de financement novatrices (comme le Loto du patrimoine) pour en assurer la sauvegarde et de la mise en valeur, Stéphane Bern peut être en effet l’un des hommes de la situation. De cette façon, le dossier de la Filature pourrait bénéficier d’une subvention de la « Mission Bern ». L’intérêt du site, son intérêt patrimonial et l’urgence des travaux à réaliser sont trois arguments auxquels Stéphane Bern devrait être sensible. D’autant qu’il est déjà, à plusieurs reprises, venu dans l’Eure.

Une histoire mouvementée

En 1858, pour remplacer deux usines incendiées, le baron Charles Levavasseur fait construire sur les rives de l’Andelle, à Pont-Saint-Pierre, une filature de coton exceptionnelle et unique en France. L’usine est monumentale par ses dimensions : 96 mètres de longueur, 26 mètres de largeur et 36 mètres de hauteur. C’est alors une des plus grandes filatures de France. A l’intérieur du bâtiment, les cinq niveaux d’ateliers bénéficient d’une hauteur sous plafond de 6 mètres, de manière à offrir les conditions optimales de travail, de lumière et de salubrité.

Quatre tonnes de fil de coton par jour

L’usine est exceptionnelle. Sa capacité de production est 10 fois supérieure à celle d’une filature de taille moyenne. Elle peut produire 4 tonnes de fil de coton par jour.

C’est une véritable cathédrale dédiée à la gloire de l’industrie. En effet, la forme et l’esthétique de l’usine s’inspirent directement de l’architecture religieuse néo-gothique. Rien dans l’apparence de l’édifice n’indique sa fonction industrielle.

13 ans seulement d’activité

Dès sa mise en activité, la filature Levavasseur joue d’une malchance récurrente. Le contexte international lui interdit de fonctionner à plein régime. Lorsque les conditions économiques sont enfin réunies, un incendie dévastateur se déclenche le 23 aout 1874. En quelques heures, tous les planchers s’effondrent, les machines sont détruites et l’usine est en ruines. C’est ainsi qu’on la voit encore aujourd’hui. La cathédrale industrielle Levavasseur aura fonctionné à peine 13 ans !

Un nouvel incendie sonne le glas

À la suite de cette catastrophe, la production est transférée dans la petite filature, construite dans le prolongement de l’usine-cathédrale. L’activité y perdure à moindre échelle jusqu’en 1946, date à laquelle un incendie la détruit à son tour. Ce dernier sinistre entraîne la fermeture définitive du site puis sa vente en lots par les héritiers Levavasseur dans les années 1960.

Le site comprend alors les ruines de l’usine-cathédrale et de la petite filature attenante, un bâtiment de stockage (dit bâtiment de l’horloge), le bâtiment des moteurs diesel (dit bâtiment des machines) et une centrale hydroélectrique tous deux édifiés dans les années 1930, la maison du directeur et quelques petites maisons ouvrières en bande.

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